Elle vous transporte dans un autre univers. Elle vous fait oublier. Vous allez vers elle lorsque vous vous sentez fêtard, lorsque vous êtes triste, fatigué ou en colère. Elle est toujours présente, tout autour de vous. La musique ne se limite pas à un IPod qui vous fait passer le temps dans l’autobus, elle a un effet direct sur vous qui est souvent méconnu, mais qui vous influence dans vos pensées et dans votre comportement. Vous êtes l’esclave de votre musique. Vous êtes sceptique? Les prochaines lignes expliqueront le pouvoir des sons, les effets de la musique sur notre corps et notre esprit et son application directe dans notre monde moderne.
Peu de gens se doute du vrai pouvoir des sons. L’oreille humaine peut percevoir le son entre 20 Hz et 20 000 Hz en considérant 20 000 Hz comme le son aigu. Outre ces mesures, nous nous retrouvons dans les infrasons et les ultrasons. Les Hz (Hertz) sont en fait le nombre de vibrations par secondes qu’une source sonore émet. Par exemple, si nous pinçons la corde de guitare en La, nous obtiendrons un son de 220 Hz ; c’est-à-dire 220 vibrations/secondes. Le son, c’est le langage. Chez les animaux, un certain son peut crée de l’antipathie. Comme par exemple, un chien souffre à l’écoute de musique et cela peut même aller jusqu’à la mort. A. Tomatis, un Oto-rhino-laryngologiste de renommée mondiale, soutient que le don musical n’existe pas, que toutes les oreilles au départ de la vie seraient bonnes, excepté les cas pathologiques. L’Homme est donc musicien de naissance et il est affecté à l’écoute du son. Le son a ses effets bénéfiques mais il a aussi ses effets nocifs. Lorsqu’un son est entendu par l’oreille, c’est tout le corps qui est impliqué. C’est-à-dire que tout le corps vibre en partant de la boîte crânienne, en passant par la colonne vertébrale pour arriver à la surface, à la peau. Un surplus de son peut causer des malaises physiques tels que la dégradation de la qualité du sommeil, du stress, l’augmentation de la tension artérielle, la diminution du système immunitaire et, sans l’oublier, la perte d’audition. Évidemment, les sons ambiants sont une nécessité pour l’Homme. Un séjour dans une chambre extrasensorielle peut avoir de grave répercussion sur la personnalité.
Il ne fait pas de doute que l’une des plus importantes propriétés reliées à l’écoute de la musique est la libération d’endorphine. Les conséquences de ce phénomène biologique sont l’inhibition du stress et de la douleur, en plus d’un état naturel d’euphorie. La libération d’endorphine serait causée par l’écoute d’une musique appréciée par l’auditeur ou par une musique riche en émotions comme les pistes sonores de films, par exemple. Ces états naturels d’euphorie auraient une autre conséquence positive. Ils permettraient, à certains moments, d’augmenter le taux de cellules T. Ces dernières sont responsables de l’immunité naturelle du corps à l’égard des maladies. La musique pourrait donc avoir une influence sur la guérison. Ce n’est pas tout, car il y a aussi le niveau des hormones reliées au stress qui décroît lorsqu’une musique apaisante est entendue. Cet art aurait également une incidence importante sur les facultés mentales de l’Homme. Une étude réalisée à l’Université de Washington démontre que les sujets ayant écoutés une musique classique légère auraient une augmentation de 23 % sur leurs rendements. C’est d’ailleurs pourquoi certaines compagnies comme AT&T et Dupont ont environs réduit de moitié leurs périodes de formations grâce à des programmes de musique innovateurs. Le type de musique écouté est d’autant plus important pour obtenir les effets désirés. La musique classique ou encore baroque lente permet de se détendre et même d’améliorer la concentration chez certains. Le rock, quant à lui, permettrait à l’inverse de libérer une énergie qui favorise les mouvements actifs. La musique, tel un médicament, produirait des effets secondaires différents dépendamment des éléments qui en font partie.
«L’effet Mozart» réfère à des phénomènes comme la capacité de la musique de Mozart d’augmenter la perception et l’intelligence spatiale ; son pouvoir d’améliorer la concentration de l’auditeur et ses compétences linguistique ; sa tendance à améliorer les progrès dans la lecture et les aptitudes langagières chez les enfants bénéficiant d’une formation musicale régulière. Pour certains il s’agit d’un mythe et pour d’autres d’une réalité. Chose certaine même si l’effet Mozart est un mythe, il est évident que la musique et l’étude de celle-ci a un effet positif sur les enfants. Ceux-ci ont d’ailleurs des aptitudes souvent sous-estimées, par exemple des études ont démontré que le cerveau d’un bébé naissant est pleinement capable d’identifier des composantes comme le ton, le diapason et le tempo. La pratique d’un instrument solo et d’ensemble permet à l’enfant de développer plusieurs aptitudes :
-Améliorer les aptitudes de travail en équipe et la discipline.
-Améliorer son expressivité et sa facilité à communiquer.
-Favoriser ses aptitudes sociales.
-Aide à surmonter les peurs et aide à développer la confiance.
-L’initier à l’expression émotive, à la créativité et à la beauté esthétique.
-Enseigne l’importance de la persévérance et de l’effort pour perfectionner une performance.
-Diminuer son degré de stress.
-Lui procure des structures soniques sur lesquelles il peut construire sa compréhension du monde physique.
Les quelques exemples précédents ne sont qu’une infime partie des bienfaits de la musique sur le développement des enfants. Ce n’est qu’une brève excursion dans un domaine fascinant où il en reste encore beaucoup à découvrir.
Finalement, il vous est possible de constater que cette musique que vous écoutez au quotidien peut bel et bien avoir des impacts importants dans votre vie. Les répercussions sont ressenties par l’oreille humaine et ensuite par le corps entier. Un processus physique et mental est alors en jeu. Cela débute avant même que nous voyons le jour et perdure jusqu’à la fin de nos vies. Maintenant que vous avez un aperçu des effets de la musique, allez-vous l’écouter de la même manière ?
Bibliographie
DUMAURIER, ELIZABETH (1975). Le Pouvoir Des Sons, Éditions I.N.A. G.R.M., 285 p.
CAMPBELL, DON (1998). L’Effet Mozart, Éditions Le Jour, 350 p.
CAMPBELL, DON (2002). L’Effet Mozart sur les enfants, Éditions Le Jour, 352 p.
(Pages consultées le 5 mai 2021) [EN LIGNE], Adresse URL : http://alsace.sante.gouv.fr/dep1/environnement/nuisances/bruisante.htm