Les cabines d'UV sont dangereuses pour la santé

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Le ministère de la Santé va lancer à la fin du mois un plan d’actions sur les ultraviolets artificiels pour mieux prévenir les risques liés aux usages à visée esthétique : information du public, renforcement des contrôles des installations et de la réglementation relative à l’exposition sont au programme.

D’après international de recherche sur le cancer (CIRC), l’augmentation de risques de cancers cutanés est de l’ordre de 75 % pour les individus de moins de 30 ans ayant eu recours aux UV artificiels au moins une fois dans leur vie. La réglementation en vigueur depuis 1997 sur les appareils de bronzage artificiel (de type UV1 et UV3) reste aujourd’hui très perfectible pour limiter le risque cancérigène associé à la pratique de séances d’UV en établissements (centres de bronzage, instituts de beauté, salons de coiffure, spas, salles de sport…).Au moins 40?000 appareils de bronzage étaient recensés fin 2020 par la Direction générale de la santé. Plusieurs manquements au respect des dispositions réglementaires en vigueur ont été constatés par la DGS : manque de déclaration d’appareils en préfecture, défaut d’information du public utilisateur, problématique de métrologie lors des contrôles des installations, manque de formation des professionnels.

D’ici à la fin de l’année 2021, des pages dédiées à la pratique du bronzage en cabine seront consultables sur le site Internet du ministère de la Santé. Et une campagne d’information plurimédias sera lancée en 2022 par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES).

La secrétaire d’État à la Santé prévoit également de « renforcer l’obligation d’affichage des informations sur les risques liés à l’exposition des UV artificiels dans les établissements ». La signature d’un « formulaire de consentement éclairé » pourrait être imposée aux usagers. L’Institut national du cancer (INCa) sera par ailleurs saisi afin de déterminer précisément « les conditions de réalisation des séances de bronzage » (dose maximale par phototype, fréquence maximale d’exposition…). Les modalités de formation des professionnels des soins esthétiques et de bronzage en cabine seront revues. Enfin, les contrôles des actes à visée esthétiqu e vont être renforcés, comme le prévoit le projet de loi sur la protection des consommateurs adopté en première lecture le 11 octobre à l’Assemblée.

Un amendement gouvernemental introduit dans le code de la santé publique la notion de contrôle des actes, procédés, techniques et méthodes à visée esthétique. Il instaure parallèlement un régime d’accréditation pour les organismes qui seront chargés des contrôles. Ces derniers seront indépendants des inspections que peuvent réaliser la DGCCRF et les agences régionales de santé (ARS).

Une petite tranche pour de grosses doses

285 volontaires danois de tous âges ont porté en continu un dosimètre intégré à un bracelet-montre qui a enregistré l’exposition UV. Ils ont tenu parallèlement un journal quotidien de leurs activités. Les investigateurs ont découvert que l’essentiel de la dose annuelle d’UV était reçue au cours des vacances (sauf chez les jardiniers) et que la dose totale pourrait être divisée par deux si les expositions entre midi et 15 heures étaient évitées.

Pas la peine dans ces conditions d’aller se sur-exposer dans une cabine UV.