En juin dernier dernier cinq foyers châtillonnais ont été sélectionnés pour participer à l’expérimentation du lombricompostage domestique, permettant de valoriser les déchets de cuisine, digérés par des vers dans un lombricomposteur. Ce procédé est simple, économique et éco-responsable. En effet ce traitement des déchets permet d’alléger la poubelle résiduelle tout en produisant du compost et de l’engrais liquide.
Expérimentation proposée par la Ville de Châtillon
Les lombricomposteurs ont été proposés à 5 foyers châtillonnais qui expérimenteront le lombricompostage pendant une période test de 6 mois à 1 an. Une participation de 15 euros a été demandée (pour un coût total de 130€). A l’issue de la phase d’expérimentation, l’opération pourra être étendue.
Thierry, Dorothée et Coline : trois utilisateurs
Qui sont ces foyers ? Des couples ou des familles souvent éco-responsablement motivés, adeptes du panier bio ou pas, des personnes qui privilégient les petits gestes éco-responsables du quotidien.
Nul besoin d’un grand appartement pour accueillir ces lombrics. C’est ce que nous ont montré ces 3
familles en nous ouvrant leurs portes pour partager cette expérience originale.
Dorothée (en couple, 3 enfants, quartier Mairie), Thierry (en couple, quartier Maison-Blanche), Coline (en couple et tout récemment installé à Châtillon) nous font part de leurs premières impressions depuis la mise en place du lombricomposteur fin juin.
Pourquoi tenter l’expérience ?
-par conviction, c’est un moyen de réduire ses déchets
-par défi
-pour sensibiliser les enfants
-pour obtenir un engrais de qualité
Si les 5 foyers ont tous des motivations qui peuvent être différentes au départ, ils se sont retrouvés dans la facilité de mise en route de leur matériel et les appréhensions ont vite été levées. « Non, cela ne sent pas mauvais et les vers ne s’échappent pas »
Mise à part les interrogations de la première semaine et la logistique des vacances (qui va nourrir les vers pendant les vacances ?), le démarrage a été aisé.
Si les premiers nourrissages ont été matière à réflexion (puis-je donner aux vers les épluchures de carottes, oui ; mais les agrumes, non c’est trop acide; etc…), le suivi de la transformation a été sujet à interrogation (les vers n’aiment pas ce type de carton, pourquoi ? ; les épluchures sont elles découpés assez finement ?; et si je compensais l’acidité par plus de coquilles d’œufs).
Toujours est-il que globalement, au bout de deux mois, plus de 10 kilos de déchets ont été détournés des ordures ménagères par chaque foyer. 750 ml d’engrais liquide ont déjà été collectés par certains. C’est une vraie réussite.
Mais que pense l’entourage de cette expérience ? Lubie d’écolo, geste de bravoure ou geste éco-responsable. Cela suscite tantôt curiosité, admiration, étonnement et même parfois dégoût. Certains ont découvert le lombricompostage.
Et l’engrais récolté ? Le lombricompost est utilisé pour les jardinières ou les plantations en terrasse, il est également partagé avec amis, voisins et collègues de bureau. Comme Thierry, président du conseil syndical de son immeuble, qui a déjà des commandes de la part de certains copropriétaires !
« Depuis quelques semaines, je vois la vie en vers »
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