Comme beaucoup d’autres spécialités médicales et paramédicales, on peut constater chez les masseurs kinésithérapeutes des problèmes de démographie et d’installation chez les jeunes diplômés.
La France avec un nombre total de 60 000 kinésithérapeutes, dont 40 000 en pratique libérale et 20 000 en pratique salariale, pourrait bientôt connaitre une pénurie de ces praticiens.
En effet, selon la fédération française des masseurs kinésithérapeutes, d’ici à 2015, ce nombre sera en forte diminution et entrainera de graves tensions médicales dans les zones les plus reculées.
Les causes sont connues : un numérus clausus fixé en première année de médecine qui diminue le nombre de candidat potentiel pour occuper un poste de kinésithérapeute. De même que la difficulté à recruter et à installer des praticiens étrangers réellement motivés pour occuper un tel poste. Enfin, des conditions de travail dans les zones rurales qui ne permettent pas une pratique sereine de l’activité.
Le praticien installé seul dans son cabinet doit faire face à des journées très chargées. Il ne pourra pas prendre de congés car il sera alors dans l’impossibilité de permettre une continuité de soin aux patients. Quant à un professionnel installé dans une structure type maison médicale, les ressources en termes d’espace et de moyens mises à sa disposition sont souvent insatisfaisantes. Ajouter à cela un barème des actes qui est en stagnation depuis plusieurs années, et l’on comprendra aisément qu’une kinésithérapie de proximité est en sursis dans le milieu rural. Une zone qui, par la population qu’elle abrite, nécessite des soins de ce type pour permettre un maintien à domicile des personnes les plus vulnérables.
Les solutions pourtant existent, elles sont portées et soutenues par Sylvain BLONDIN à travers le CEFC médical et l’association « Big bang » et recommandées lors de rencontre internationales en kinésithérapie. Elles consistent en une véritable reconnaissance de ces problématiques de désertification médicale par les personnalités politiques, une approche professionnelle et centralisée du recrutement de praticiens étrangers et une véritable reconnaissance et harmonisation entre les autorités sanitaires de différents pays des compétences des kinésithérapeutes. Cet ensemble de mesure devant à terme conduire à une gestion national et international des ressources humaines dans le milieu médical.
A défaut de prise de décision rapide, c’est tout un pan de la structure de soins qui peut être amené à disparaitre, la kinésithérapie en zone rurale.
C’est le moment de mobiliser nos politiques, durant cette période de présidentielle, pour êtres entendus, et que des engagements soient pris.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute information utile. Réponse sur simple demande, sans engagement.
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