La mondialisation de l’information est la plus palpable des manifestations de la Globalisation. Cela nous permet de constater que l’état des océans, les menaces contre la biodiversité, la qualité de l’air, de l’eau ou des aliments sont partout sources d’inquiétudes.
Que l’on s’accorde ou non sur les responsabilités réelles de l’humanité en marche, son activité exponentielle est un facteur de déséquilibre supplémentaire. Nous sommes donc contraints de penser global et d’épargner la planète à tout bout de champ. Si un éco geste est une action qui permet une amélioration du bilan des nuisances occasionnées par l’homme sur la planète, alors c’est l’ensemble de nos activités qui devront devenir autant d’éco actions.
Eco geste, éco action, écologie , pourquoi pas « écovie » pourrait s’offusquer ceux qui crient à la mode sans conscience, à l’éco fascisme…Qu’importe les modes, les mots et finalement les motivations : nous sommes presque 7 milliards et bientôt 10. Tout le monde ou presque désire, à minima se loger, manger à sa faim, posséder et faire fonctionner un téléviseur, un réfrigérateur, un poste de radio et éventuellement un véhicule ou un téléphone portable. C’est légitime mais les conséquences sont à prévoir, les déchets seront soit les matériaux du futur soit des polluants mortifères. Le point de vue de l’ »occidental » est bien celui du plus gros consommateur individuel, notre mode de vie envié a donc un impact majeur. Les immenses cités usines qui obscurcissent le ciel chinois et l’atmosphère global ? Beaucoup fonctionnent pour fournir nos centres commerciaux.
Surveiller la toxicité des produits d’entretien, connaître la destiné et l’efficacité des méthodes de traitements de vos eaux usées sont des actions concrètes pour soulager les biotopes où grandissent les poissons, mollusques et crustacés (de mer et de rivières). Consommer local et de saison c’est privilégier la production alimentaire local à la production alimentaire industrielle. Elle en a besoin. Nous allons être de plus en plus responsable de nos déchets (à terre comme en mer –nous reviendrons dans un prochain numéro sur les nuisances à éviter lors de l’entretien des bateaux et durant une croisière) mais aussi de l’ « empreinte carbone » de nos produits de consommation comme de notre mode de vie énergétique. Les taxes, là aussi, cesseront de faire rigoler les cyniques. Dépenser moins d’énergie pour chauffer nos logements comme pour nos déplacements et ceux de nos marchandises semble, à court terme, s’imposer comme le meilleur comportement pour accompagner en douceur les mutations technologiques nécessaires. Inutile de vouloir tout faire, comme de croire y parvenir. Essayer de modifier son mode de vie alors qu’aucune contrainte forte ne vous y oblige est difficile. Alors opter pour une habitude nouvelle parce qu’elle semble pertinente et simple à mettre en œuvre (trier le verre, améliorer l’isolation, réduire votre consommation de cerises d’Argentine) produit immédiatement un effet et participe, un tant soi peu, à desserrer l’étau. N’hésitez pas. En 1967, la population mondiale comptait environ 3,5 milliards d’individus. Aujourd’hui, 42 ans plus tard, nous sommes environ 6,8 milliards sur le même caillou. Un peu plus pelé, un peu moins riant. Dans les années à venir, il y aura probablement de nombreuses manières d’envisager son éco existence, mais convaincu ou mécontent il faudra procéder à de sérieuses évolutions pour espérer continuer à jouir ensemble d’un confort et d’un environnement naturel auxquels nous ne voulons pas renoncer. Autant le prendre comme un grand jeu société… global !
Certaines des propositions suivantes vous semblent inutiles ou utopiques, voir stupides? Il s’en trouvera bien une qu’y vous paraitra frappée au coin du bon sens (la plupart sont connus et consensuels !). Nous développerons plus largement dans nos prochains numéros certaines de ces idées éparses, pour vous donner des pistes plus concrètes. N’hésitez pas à nous faire part de celles qui vous intéressent le plus ou de nous présenter des éco gestes efficaces et originaux. Nous publierons les meilleurs tuyaux dans cette rubrique ou le site de la tribu snokeling .
Voyager en prenant plus de temps pour découvrir un lieu plutôt que d’en visiter un grand nombre en peu de temps. Le « go slow » après le « go fast », sans freiner mais déjà en appuyant moins sur la pédale. Réutiliser, épargner, recycler, donner (ou vendre) tout ce qui ne coûte rien de plus que le fait d’y penser : du papier d’imprimante aux sacs plastiques en passant par les vêtements, les appareils et les ustensiles inutilisés, les lunettes ou médicaments, tout.
Si vous avez du matériel de snorkeling que vous n’utilisez plus, jetez un œil sur le site du surf solidaire (surfsolidaire.free.fr), une association qui dispose de plusieurs lieux de dépôts, le matériel est ensuite distribué à des jeunes au Sénégal et à Madagascar. Même si cela n’est pas stipulé, le matériel de plongée est vraiment le bienvenue.