Les facteurs biomécaniques (mouvements en force, postures extrêmes, répétitivité élevée) ainsi que les contraintes psychosociales (forte demande, faible latitude décisionnelle) jouent un rôle important dans la survenue des troubles musculo-squelettiques.
Les travailleurs du secteur secondaire, actuellement les plus exposés, composent le gros du contingent des troubles musculo-squelettiques reconnues comme maladies professionnelles.
Parmi eux, certaines catégories sont particulièrement concernées. Ainsi, par exemple, s’agissant du syndrome du canal carpien, ce seront les agricultrices, les vendeuses, les ouvrières de l’électronique, et, chez les hommes, les jardiniers, les maçons, les cuisiniers…
Les travailleurs intérimaires, soumis à des rythmes de travail souvent plus durs, sont particulièrement à risque mais comme ils sont en général plus jeunes, ils n’en souffrent pas plus que les autres travailleurs.Mais, de par le nombre de salariés concernés, l’informatique occupe une place croissante et mérite donc une attention particulière. Les utilisations inadéquates sont fréquentes, avec notamment des claviers d’ordinateurs posés trop haut. Le travail sur écran expose à des atteintes du poignet et de l’épaule avant tout, allant de simples douleurs sans diagnostic précis, à la tendinopathie de la coiffe des rotateurs affectant l’épaule ou au syndrome du canal carpien.On conçoit donc que la liste des troubles musculo-squelettiques ne soit pas close et qu’elle puisse encore largement s’étoffer au fur et à mesure que les études épidémiologiques auront permis d’établir un lien entre les signes cliniques ou les atteintes articulaires et la nature du travail effectué. Ainsi, une conférence de consensus européenne a reconnu en 2000 que le syndrome de Raynaud tout comme certaines neuropathies périphériques pouvaient relever d’un troubles musculo-squelettiques lorsqu’ils étaient induits par l’exposition aux vibrations.
En France, la liste limitative actualisée des troubles musculo-squelettiques constitue les tableaux 57 et 39 des maladies professionnelles, respectivement pour le régime général et pour le régime agricole. La loi n° 93-121 et les décrets n° 93-683 et 93-692 de 1993 permettent de faire reconnaître, sur expertise, une maladie professionnelle inscrite au tableau 57 mais même si la condition de délai de prise en charge ou d’appartenance à la liste des travaux susceptibles de la provoquer n’est pas remplie.
Pour en savoir plus sur les troubles musculo-squelettiques consultez le blog spécialement édité et traitant de tous les éléments associés à la Polyarthrite rhumatoïde .