Les banques ont fait évoluer le modèle bancaire de manière dangereuse: Ce business model a certes été beaucoup plus lucratif que l’ancien modèle mais il a fait disparaître la chaine de contrôle et de responsabilité entre l’emprunteur et le prêteur.
Les banques ont fait évoluer le modèle bancaire de manière dangereuse: Ce business model a certes été beaucoup plus lucratif que l’ancien modèle mais il a fait disparaître la chaine de contrôle et de responsabilité entre l’emprunteur et le prêteur.
On a assisté dans le même temps à une mutation de la fonction des traders qui s’est étendue d’interventions pour comptes de tiers, à des interventions pour compte propre de la banque. L’opacité de la comptabilité bancaire a entretenu le flou entre ces deux revenus du trading, même s’il est évident que le proprietary trading ( pour fonds propres) a fortement augmenté.
En résumé, la dérive de la titrisation et l’opacité de la gestion pour compte propre des banques, ont entrainé la crise.
Selon l’auteur, l’éthique et les bonnes intentions prônées -comme la nomination au sein des grandes banques d’un « compliance officer » placé au plus haut de la hiérarchie- sont de bonnes choses mais sont inefficaces par rapport à l’appât du gain.
Pour Jacquillat, il faut revoir les systèmes d’incitations et les systèmes de rémunération.
En effet, les rémunérations variables que sont les bonus, dépendent d’une part, des résultats de l’activité générale de la banque et surtout des performances propres du trader, de l’opérateur de marché. Mais l’on constate aujourd’hui que les bonus sont toujours positifs et généralement acquis.
· L’auteur prône le partage des risques et le suivi collégial de ces mêmes risques par les principaux départements de la banque.
· Pour renforcer l’éthique il faudrait jouer du bâton en renforçant le système de contrôle; et de la carotte, en bloquant pendant plusieurs années une partie des bonus, et en sanctionnant les traders par des malus. Cela avait été fait dans les 1990’s par la banque Salomon Brothers.
· De plus, il y a méprise concernant les agences de notation qui apprécient le risque de titres ultra-structurés et complexes. Or ce sont les marchés qui donnent in fine les valeurs aux titres. Ainsi, selon l’auteur, les agences auront toujours du mal à apprécier des titres financiers qui résultent de la structuration de plus de 10 000 prêts différents. = Les nouveaux titres financiers devraient faire l’objet d’un véritable marché.
Il faut démanteler « l’oligopole organisé par le régulateur américain », en introduisant davantage de concurrence dans la profession, et en dissociant les fonctions de notation et de conseil des agences. Pour en savoir plus: http://www.oboulo.com/peut-on-ameliorer-gouvernance-institutions-financieres-123403.html