Au cours des cinq dernières années, les populations des pays riches ont exprimé de plus en plus fortement leurs doutes vis-à-vis des bienfaits de la mondialisation. Dans tous les pays du G7, on constate un accroissement important du nombre de personnes déclarant ne pas croire aux vertus du commerce international et des investissements des firmes étrangères

Les dirigeants politiques hésitent de moins en moins à suivre leur population et à s’inscrire dans ce mouvement critique. Aux Etats-Unis, la candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, a réclamé une pause dans la libéralisation du commerce mondial et dénoncé l’action des fonds souverains, les fonds d’investissement d’Etat, comme une atteinte possible à la souveraineté économique de son pays. Au cours de l’année 2007, ces fonds publics ont été également l’une des principales cibles de nombreux dirigeants européens. Les Allemands ont été les plus virulents par la voix d’Angela Merkel et de son ministre des Finances. Ils ont été suivis par le Président français, adepte par ailleurs de la promotion de la préférence communautaire en matière de commerce international. En savoir plus: La mondialisation va-t-elle s’arrêter ?